Les oiseaux ne sont protégés du monde extérieur que par leur plumage… Or ce plumage s’altère, s’use et perd toutes ses fonctions de protection originelles (isolation du froid, de la chaleur, des intempéries, des agressions extérieures, etc…).
Il est ainsi important pour la survie de l ‘oiseau de remplacer annuellement cette protection naturelle.
Évidemment, le remplacement de toutes les plumes de l’oiseau ne va pas faire en un jour…
Les plumes ne tomberont pas non plus toutes en même temps ! L’oiseau va perdre ses plumes au fur et à mesure de la mue, et de nouvelles plumes vont pousser pour remplacer les plumes perdues.
La mue commence généralement vers la fin juin pour se terminer fin août / début septembre.
Mais il existe de nombreuses variations dans les périodes de mue… Certains oiseaux ne peuvent la commencer que mi-juillet voire fin juillet, alors que certains l’auront déjà presque terminée…
La mue, comme l’ensemble des cycles de vie de l’oiseau, est déclenchée par son système hormonal : hypophyse & hypothalamus. Ce sont les hormones sécrétées dans le corps qui vont déclencher le phénomène de mue chez l’oiseau.
Ces « poussées hormonales » sont elles-même dues aux différents stimuli que l’oiseau aura reçu (baisse de la durée du jour pour la mue).
La mue intervient juste après un cycle épuisant : celui de la reproduction. L’oiseau n’est en général, pas en très grande forme, physiquement…
Or, il va devoir remplacer l’ensemble de son plumage ! C’est en cela, que la mue est une période relativement difficile pour l’oiseau.
Après une période de grands efforts, il va devoir encore en fournir pour produire de la plume. Aussi, beaucoup préconisent l’emploi d’acides aminés soufrés telle la méthionine ou la lysine, nécessaire à la synthèse de la kératine. En effet, l’oiseau est incapable de synthétiser ces acides aminés « dits essentiels », il faut donc lui en procurer par la nourriture.
Mais il n’y pas forcément besoin de s’alarmer, les pâtées sont en général bien équilibrées et l ‘oiseau en reçoit suffisamment. Il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse et leur en fournir plus que de raison : tout est dans la mesure, pas dans la démesure !
Certains préconisent la méthode de la mue dite ‘barbare’ qui consiste à plonger les oiseaux dans la pénombre dès le début de la mue pour accélérer la tombée des plumes… Cette pratique a pour seul objectif de raccourcir la durée de la mue.
Mais je ne suis pas convaincu du bien fondé de cette méthode qui consiste à jouer avec le système hormonal des oiseaux…
La nature fait bien les choses, nous perturbons assez nos oiseaux comme cela…ce n’est pas la peine d’en rajouter…
L’ornithologie sportive est essentiellement une passion. Un monde dans lequel les passionnés imaginent, rêvent, lancent des projets incroyables et se sacrifient d’une manière qui ne peut s’expliquer que par l’ingrédient de la passion. Très peu de gens consacreraient du temps, de l’amour et des efforts physiques et financiers à un passetemps qui, d’une certaine manière, nous lie à nos maisons, nous prive de notre indépendance, si ce n’était pas pour la passion que nous mettons tous dans notre vie quotidienne et qui nous rapproche parfois d’une secte. Une secte délicieuse, bien sûr.
Cacatoès rosalbin Au sommaire du n° 405 p.1 ► Éditorialp.4 ► Les bases génétiques de la coloration rouge chez les oiseauxp.7 ► Un bel élevage italien de Fringillidés américainsp.10 ► Urocolius macrourus, une « souris » dans une volièrep.12 ► Couleursp.15 ► Les premiers pas de la Perruche à ventre orange vers la guérisonp.17 ► … Lire la suite
Alain Chevallier nous a quittés. C’est avec une profonde tristesse que je dois vous faire part du décès de notre
Me voici donc depuis le mois d’octobre 2022 officiellement rédacteur en chef de notre revue !… Merci à vous les amis ! Je voudrais profiter de cet édito pour faire un point sur les parutions de l’année 2022 en quelques chiffres